Modèles et modélisation en SVT

DEPLACEMENT DES PLAQUES LITHOSPHERIQUES (2)

Réflexions pédagogiques

Objectifs

Connaissances :
Capacités :
Attitude... :

Exemple de consigne donnée aux élèves

"A partir de données géologiques sur l'alignement d'un archipel d'îles volcaniques vous devez évaluer le déplacement et sa vitesse de la plaque sur laquelle sont situées ces iles"

Dans un premier temps, les élèves relèvent grâce aux fonctionnalités de Google Earth (voir capture d'écran Google Earth) (ou sur leur livre) les âges et distances à Hawaï des îles qui s'alignent avant le point d'inflexion de l'alignement. (voir document )

Propositions d'activités

Elèves :

Les élèves vont vite réaliser que les volcans éloignés d'Hawaï sont éteints et que seule l'île d'Hawaï a un volcanisme actuel. Des apports sur l'origine de ces îles en relation avec la présence d'un point chaud seront faitsà cette occasion.

Ils réalisent une représentation graphique des données numériques. Certains d'entre eux ne vont représenter que les points, d'autres vont déjà relier ces points.
Que faut-il faire ? Que signifie le fait de relier les points ou pas ?

Cette étape permet de faire prendre conscience aux élèves que relier ces points c'est déjà faire des hypothèses sur "l'entre-deux points". La distinction données mesurées et données extrapolées peut alors être évoquée. Il s'agit déjà d'un premier modèle mathématique de déplacement des plaques.

Les élèves sont alors invités à utiliser des courbes de tendance afin de faire apparaître deux modèles mathématiques :

ainsi que les coefficients de détermination correspondants.

Dans les 2 cas on a une distance et un temps, donc accès à des vitesses de déplacement. (voir résultat )
Comment choisir entre ces deux modèles ?

Dans les 2 cas le déplacement du point suit la même évolution et les coefficients de détermination sont sensiblement les mêmes (dans l'exemple : 0.995-0.9957).
Il faut alors réfléchir sur ce que représentent ces deux modèles. La fonction linéaire modélise un déplacement à vitesse constante alors que la polynomiale indique que la vitesse de déplacement n'est pas constante.
Par là même ils caractérisent des domaines de validité de chacun des modèles : l'intervalle de temps étudié est alors évoqué donnant sa pertinence au modèle "linéaire". De même, le modèle "polynomial" trouve sa cohérence avec des variations de l'activité interne de la Terre sur des intervalles de temps plus importants.
De plus au niveau géologique il est interessant de les amener à se poser des questions sous-jacentes à la validité de tels modèles :

Il suffit alors de choisir une île (Suko) d'âge encore plus ancien : soit 60 Ma (il s'agit de l'île de Suko)
Si on considère que la direction n'a pas changé, cette île devrait se trouver en ligne droite à environ 5484kms (calcul réalisé avec y=ax+b ou bien lecture directe sur le graphique (voir document )
Bien sûr il n'y a pas d'île (voir capture d'écran Google Earth).

Une fois pris connaissance de la localisation de Suko, les élèves peuvent alors discuter sur ce qui a pu se passer pour que Suko soit ainsi située.
On peut alors chercher à voir s'il s'agit de deux modèles linéaires successifs dans le temps et là se pose la question du point d'inflexion ou bien si l'évolution a été continue avec des vitesses de déplacement variables.
Cette étude permet ainsi de mettre en évidence les limites d'un modèle et la necessité de réajuster avec les données réelles.

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