1.3. L'expertise humaine
Les résultats des modèles numériques doivent être
interprétés par un expert prévisionniste pour plusieurs
raisons. Pour les très courtes échéances, les résultats
des modèles peuvent être confrontés à la réalité
observée en temps réel, ce qui permet de déceler un mauvais
démarrage du modèle. Ensuite, un examen quotidien attentif des
modèles est indispensable pour bien connaître leur comportement
dans des situations météorologiques variées. Enfin, les
sorties des modèles ne fournissent que les paramètres moyens
décrivant l'atmosphère alors qu'il est nécessaire de
fournir à l'usager le temps sensible comme les températures
extrêmes, la quantité et la nature des précipitations
ainsi que l'occurrence des divers phénomènes météorologiques.
Le travail du prévisionniste consiste donc à suivre avec attention
le comportement de l'atmosphère réelle fourni par le réseau
d'observation ainsi que les prévisions fournies par les modèles
numériques. Cette pratique, qui ne s'acquiert qu'au bout de 6 années
d'expérience au minimum, va lui permettre de fournir une prévision
finaliste, qui tiendra compte des imperfections connues du modèle.
Extrait du Rapport
sur les techniques de prévision et de prévention
des risques naturels en France n° 1540 déposé le 12
avril 1999 par M. Christian Kert
(Assemblée Nationale, Office parlementaire d’évaluation
des choix scientifiques et technologiques)
Bénéficiant d’un code informatique commun, fonctionnant en cascade pour trois d’entre eux [les trois modèles Arpège, Aladin et Arôme], toute amélioration de la qualité de l’un profite à la qualité de l’autre. Cependant, le dernier maillon avant diffusion de l’information est bien le prévisionniste. À lui de surveiller le fonctionnement de cet ensemble, de détecter et de corriger le plus tôt possible toute dérive. Car un modèle, aussi sophistiqué soit-il, reste un outil...
Extrait du document Meteo-France "Arpège, Aladin, Arôme, une cascade de modèles pour prévoir le temps"