Fondamentalement, la biologie cellulaire s’est construite autour de l’utilisation d’un outil : le microscope. Cet outil permet aujourd’hui des observations enregistrables indépendamment de l’observateur, a priori objectives. Ces observations permettent de comprendre les structures cellulaires. Ces structures cellulaires sont elles - mêmes le fondement des modèles d’exploitation de la structure pour la réalisation de fonctions biologiques communs dans la culture biologique de base. Mais quel est le statut des structures que décrivent les biologistes cellulaires ?
Nous nous intéresserons à deux exemples d’organites, dont la structure et le fonctionnement sont « bien connus » : mitochondries, appareil de Golgi. Dans les deux cas, les apports récents de la tomographie en microscopie électronique permettent de conforter et de comprendre les données fonctionnelles parfois contradictoires avec les structures admises. Cette étude montre que, comme tous les scientifiques, les biologistes cellulaires proposent et manipulent en fait des modèles, y compris pour les aspects structuraux souvent perçu comme « objectifs ».
| Yann Bassaglia est ancien élève de l'Ecole normale supérieure (Saint Cloud), agrégé de SVT et maître de conférences des universités en biologie cellulaire à l’UPEC (Université Paris Est – Créteil Val de Marne, anciennement Paris 12). Ses travaux de recherche concernent la myologie, initialement chez les vertébrés (régénération musculaire, cellules souches adultes), actuellement dans un cadre évolutif au sein de l’UMR BOREA (Biologie des Organismes et des Ecosystèmes Aquatiques) du Muséum Nat ional d’Histoire Naturelle de Paris. Il est coresponsable du master enseignement SVT UPEC – Paris Diderot et dirige la préparation à l'agrégation interne SVT de l'académie de Créteil. |
Conférence présentée dans le cadre
du colloque " Modèles et modélisation en biologie et géologie"
de l'AFPSVT (Association pour la Formation des Professeurs de Sciences de
la Vie et de la Terre) du 2 juillet 2013.
Durée : 37'54"
Liens :
